Un future est un contrat à terme qui permet d’acheter ou de vendre un actif sur un marché organisé. L’acheteur et le vendeur s’engage à livrer le sous-jacent à terme et dans les conditions préalablement définies.
Ces contrats à terme sont apparus dans la seconde moitié du 19e siècles aux États-Unis sur les marchés agricoles (blé, maïs, avoine, etc.). En effet, les producteurs utilisaient les contrats futures pour sécuriser le prix de vente de leur récolte.
De nos jours, les contrats à terme ont été étendus à l’ensemble des produits financiers (indices boursiers, devises, taux, etc.).
Fonctionnement d’un future
Les contrats futures sont des produits standardisés et échangés sur un marché organisé. Les caractéristiques d’un contrat sont les suivantes :
- le sous-jacent (indice CAC 40, une devise, une matière première, etc.),
- la quotité (la valeur du contrat),
- l’échelon minimum de cotation (nombre de ticks)
- la date d’échéance (hebdomadaire, mensuel, annuel),
- le mode de livraison (physique ou cash).
Les investisseurs peuvent acheter ou vendre à découvert un contrat dont le prix et la date d’échéance est connue à l’avance.
La valeur du contrat
Chaque contrat à sa propre quotité, c’est à dire la valeur du contrat. Par exemple un future sur le WTI (pétrole) a une taille de 1000 barils. La valeur du contrat sera donc égale au cours du sous-jacent multiplié par sa taille. Ainsi au cours de 50 dollars, un future WTI vaut 50.000$.
L’échéance
Chaque sous-jacent a sa propre date d’échéance. Par exemple, le CAC 40 a une échéance mensuelle alors que les grands indices américains ont une échéance trimestrielle. L’échéance se termine le troisième vendredi du mois.
À l’échéance, les investisseurs ont la possibilité de « roller » leur position sur l’échéance suivante. C’est à dire clôturer le contrat sur l’échéance en cours et ouvrir un autre contrat sur la prochaine échéance. Sinon leur position sera gelée jusqu’à la livraison (fin du mois).
La livraison
À l’échéance, l’actif sous-jacent du contrat sera livré physiquement par le vendeur à l’acheteur dans les conditions définies lors de la conclusion du contrat.
Cependant certains actifs n’existent pas physiquement (comme pour un indice ou un taux d’intérêt). Par conséquent, l’acheteur et le vendeur échangeront simplement les gains ou pertes constatés.
Différence entre le cours du cash et du future ?
Lorsque l’on compare le cours du CAC40 et le cours du future sur le CAC 40 (FCE), on constate qu’il y a quelques points de différence entre les deux. En effet, le cours du future intègre plusieurs paramètres :
- les taux d’intérêts : les contrats futures sont des contrats à terme, ils intègrent donc des frais de financement jusqu’à l’échéance ;
- les dividendes : le cours du future intègre dès le début les dividendes qui vont être distribués jusqu’à l’échéance. Tandis que le cours du cash sera impacté uniquement après le détachement de ces dividendes.
Le cours du future va tendre vers celui du cash à l’approche de l’échéance du contrat, l’impact des dividendes et des taux sera donc de plus en plus marginal.
Stratégies sur future
Les contrats futures sont principalement utilisés comme outil de couverture ou de spéculation.
Couverture
Les industriels utilisent les contrats à terme pour sécuriser le prix d’achat de leurs matières premières. Par exemple, une société comme Air France peut acheter des futures sur le prix du pétrole et ainsi se couvrir contre une hausse du prix du pétrole. La perte liée à la hausse du prix du pétrole serait compensée par les gains du contrat future.
Spéculation
Les investisseurs utilisent également les futures pour spéculer sur les marchés financiers. Ainsi l’investisseur pourra profiter d’une anomalie de marché pour encaisser des plus values. Combiné avec des options, il est possible de monter des stratégies dites synthétiques.
Le spéculateur vendra sa position avant l’échéance ou la rollera, il ne s’attend pas à recevoir physiquement le sous-jacent.