Comment se protéger du prochain krach boursier ?

20 novembre, 2019

En tant qu’investisseur, vous avez peur de voir les marchés s’effondrer et vos économies avec ? Il n’est jamais très facile d’acheter quand les cours sont au plus haut.

Vous vous rassurez en vous disant que vous êtes investisseur de long terme. Et que par conséquent, vous n’avez pas peur des marchés baissiers. Mais perdre 50% (voir plus) de son capital est très dur à supporter psychologiquement.

D’autant plus qu’on connait tous un oncle qui a acheté du Alcatel en 2000 ou des actions Société Générale en 2007. Ce pauvre tonton n’a jamais récupéré son investissement…

Dans cet article, vous allez découvrir ce qu’est un marché baissier, les stratégies à fuir pour protéger votre capital, comment vous protéger du prochain krach boursier et même, comment en profiter pour faire fructifier votre capital.

Pour conclure, nous ferons une étude de cas sur la crise des subprimes (2007-2008).

Qu’est-ce qu’un marché baissier ?

La définition d’un bear market

La presse financière considère qu’un marché baissier se caractérise par une baisse des indices de 20% depuis leurs précédents plus hauts.

Personnellement, je trouve cette définition bien trop simplificatrice et contre-productive. Fin 2018, les marchés ont sévèrement corrigé. Le S&P500 est passé de 2940 points à 2350 points, soit une chute de 20%.

Chute du S&P 500 en 2018

Quel plan de trading fallait-il adopter ? Si vous aviez vendu vos positions lorsque le S&P500 atteignait le seuil des -20%, vous auriez vendu au plus bas !

Un marché baisser ne peut se résumer à un simple seuil ! Nous devons y apporter un peu de subtilité et voici ma propre définition.

Un bear market se caractérise par une baisse rapide et généralisée des marchés financiers (sell-off). Cette baisse intervient généralement après une période de forte euphorie sur les marchés, consécutive de l’éclatement d’une bulle spéculative.

Je suis d’accord, cette définition ne se vérifie qu’après la chute de la bourse, elle est donc parfaitement inutile pour timer le prochain krach. Mais nous verrons ci-dessous qu’il existe des indicateurs pour anticiper une chute de la bourse.

Pourquoi les marchés krachent ?

L’homme, au même titre que de nombreuses espèces animales, adopte un comportement grégaire. En psychologie, le gregarisme décrit le comportement d’individus qui agissent de la même manière au même moment.

Par exemple, si tout le monde se met à courir vers vous, vous allez être pris de panique et sans savoir pourquoi, vous mettre à courir avec le reste de la foule.

La bourse se base sur le même fonctionnement psychologique. Avant toute chose, vous devez savoir que les marchés anticipent les cycles et surtout qu’ils sont totalement irrationnels.

Benjamin Graham, mentor de Warren Buffett, explique dans son livre que le marché doit être vu comme un être maniaco-dépressif, dont l’humeur oscille entre euphorie et désespoir.

De la formation de la bulle…

À la base de tout, nous avons une innovation technologique (bulbes de tulipes, nouvelles routes commerciales, internet, crypto-monnaies, etc.). Cette innovation tend à modifier profondément notre manière de vivre et elle va se diffuser de manière crescendo au grand public.

Les investisseurs découvrant cette innovation, y voit rapidement le potentiel de croissance dans les années à venir. Pour monter dans le train du progrès, ils vont investir massivement dans cette innovation, allant jusqu’à emprunter pour utiliser l’effet de levier. On parle alors de phase d’accumulation.

Jusqu’à son explosion

Portés par l’euphorie générale, les investisseurs vont avoir tendance à surévaluer le potentiel de croissance de l’innovation. L’écart entre le prix de marché et la valeur intrinsèque de l’innovation va s’accroître.

Les investisseurs commencent à douter du potentiel de l’innovation. Les gros investisseurs vont se mettre à vendre très tôt leurs titres aux petits porteurs qui sont toujours les plus mal informés. On parlera du processus de distribution.

La réduction, prévisible, des rendements de l’innovation va marquer le début de la phase de dépression.

Lorsque la bourse entre en bear market, la majorité des investisseurs se met à paniquer. Par conséquent, ils tentent de liquider leurs positions le plus rapidement possible. Les ordres de vente afflux sur les marchés mais en face, il n’y a pas ou peu de contrepartie pour acheter. Les investisseurs doivent alors baisser leur prix, ce qui accentue la baisse et augmente la panique. Le cercle vicieux de la baisse est alors enclenché.

Gustave Le Bon décrit, dans son ouvrage La Psychologies des Foules (1895), qu’une foule se caractérise par son :

  • impulsivité, 
  • irritabilité, 
  • incapacité de raisonner, 
  • absence de jugement et d’esprit critique, 
  • exagération des sentiments.

Vous devez garder ces mots à l’esprit lors du prochain krach financier, pour ne pas être emporté par la foule.

A quelle fréquence les marchés krachent ?

A chaque correction des marchés, les médias nous annoncent que le prochain krach est imminent mais est-ce la réalité ?

En analysant les statistiques boursières américaines depuis 1929, on constate que les indices US ont perdu plus de 20% (depuis leur précédent plus haut) à 17 reprises, c’est à dire tous les 5 ans en moyenne.

Nombre de baisse > à 20% sur le Dow Jones (avant 1950) ou le S&P500

Cependant les baisses n’ont pas la même intensité. La crise de 1929 a plongé le Dow Jones (puis le monde) dans le chaos. Puis les krach de 1937, 1973, 2000 et 2008 ont fait baisser les indices de plus de 50% !

Le phénomène de krach sur les marchés est donc récurent mais avec une intensité qui varie. Cependant ce n’est pas une fatalité, nous allons voir dans la suite de l’article quelles sont les stratégies à adopter et à éviter.

Les pires stratégies à adopter

Cette partie de l’article est extrêmement importante puisqu’elle va à l’encontre des conseils habituellement prodigué !

Ne pas se préparer à la baisse

Les krachs boursiers font partis des cycles économiques de notre économie de marché. Chaque investisseur devrait savoir qu’une crise économique va se produire dans les années à venir. Tout comme la pluie vient après le beau temps.

Dans ces conditions, il est suicidaire de ne pas essayer de protéger son capital des crises financières !

Même si vous êtes un investisseur Buy&Hold à la Warren Buffett, vous pouvez mettre de très nombreuses années avant de récupérer vos pertes. Mathématiquement si votre capital baisse de 50%, il faudra que votre portefeuille augmente de 100% avant de retrouver son niveau d’avant la baisse.

Parmi les exemples que je peux vous donner en vrac :

  • Le Dow Jones a mis 25 années avant de retrouver ses plus hauts de 1929 ;
  • Après avoir atteint 90€ au sommet de la bulle internet, l’action Alcatel a été vendue 3€ à Nokia en 2016 ;
  • Après avoir atteint un point haut à 150€ en mai 2007, l’action Société Générale n’a toujours pas retrouvé ses plus hauts et cote moins de 30€.
Cours de la Société Générale

Faire l’autruche en attendant que l’orage passe est probablement la pire stratégie à adopter face à un bear market.

Eviter les marchés surévalués

L’analyse fondamentale nous abreuvent de ratio pour déterminer si un marché est sur ou sous-évalué.

Robert Shiller, prix Nobel d’économie en 2013, a publié un ratio nommé le Cyclically Adjusted PE Ratio (CAPE ratio ou Shiller PER). Le Shiller PER se calcule en divisant la capitalisation boursière par la moyenne du résultat net sur 10 ans, ajusté avec l’inflation.

Shiller PER

Selon cet indicateur, le S&P 500 est sur des records de valorisation et cela depuis 2014. Nous sommes proches des niveaux de valorisation qui ont fait trembler le monde économique en 1929.

S&P 500 de 2014 à 2019

Mais depuis 2014, le S&P 500 ne cesse de grimper. Un gain de 70% sur la période 2014-2019 !

Penser que la diversification vous sauvera

On ne met pas tous ses oeufs dans le même panier, tel est l’un des premiers enseignements que l’on apprend en bourse. Diversifier son portefeuille en investissant dans plusieurs sociétés permet -en théorie- de limiter de risque de perte sur votre portefeuille.

Mais cette diversification permet-elle de se protéger contre une chute violente et soudaine des marchés ? Prenons l’un des indices les plus diversifiés qu’il existe sur le marché, le MSCI World.

Investi dans plus de 1500 sociétés, cet indice assure une grande diversification sectorielle et géographique.

Composition du MSCI World

Mais pendant la crise des subprimes, le MSCI World a perdu jusqu’à 55% de sa valeur. Tout comme le Dow Jones 30 et le S&P 500.

Cours du MSCI World de début 2008 à mi 2009

La diversification ne vous sera d’aucune utilité pour protéger votre capital d’un krach.

Mais maintenant, il est l’heure de découvrir les indicateurs et statistiques économiques destinés à anticiper le prochain krach boursier !

Comment anticiper un krach boursier ?

A postériori, il est facile d’analyser une chute des marchés. Les entreprises étaient surévaluées, les moyennes mobiles se sont croisées à la baisse, le MACD est passé en territoire négatif, etc.

Dans les prochains paragraphes, je décrirai uniquement les indicateurs ou statistiques économiques qui ont détectés la majorité des marchés baissiers depuis 1929, sans faux signaux.

Ces indicateurs constituent notre faisceau d’indices. Ils sont donc à suivre régulièrement pour adapter vos stratégies de trading.

D’où viennent les krachs boursiers ?

Quand Wall Street éternue la bourse de Paris s’enrhume

Ce proverbe boursier est très clair, les marchés US sont tellement importants qu’ils impactent l’ensemble des places boursières mondiales.

En effet une étude de la Banque Mondiale confirme que les États-Unis sont de loin le premier marché financier de la planète. Sur une capitalisation boursière mondiale de 68,000 milliards d’USD, les entreprises états-uniennes pèse 30,000 milliards…

Capitalisation boursière des entreprises intérieures cotées (Source : Banque Mondiale)

Le krach des marchés US entraine les autres places boursières mondiales et non l’inverse. En 2015, la bulle spéculative sur les marchés chinois a explosé faisant baisser le CSI 300 de 45% mais sans impact sur le S&P 500.

Comparaison du CSI 300 (bleu) S&P 500 (orange)

Il est donc primordial de suivre l’évolution de la bourse américaine comme je le fais chaque semaine sur BlogBourse.net.

Les signaux techniques et économiques à suivre

Inversion de la courbe des taux

En période d’expansion économique, la courbe des taux est dite normale. C’est-à-dire que plus la maturité est longue et plus les taux d’intérêt seront élevés.

Mais lorsque l’activité économique ralentie, cette courbe des taux à tendance à s’inverser. Cette inversion se traduit par des anticipations de croissance médiocres.

Courbe des taux du Trésor US : 10 ans vs. 2 ans

En regardant les données historiques, on constate que la courbe des taux s’est inversée 12 à 18 mois avant que se produisent les 7 dernières récessions.

Hausse du chômage

Le taux de chômage aux USA et plus particulièrement les inscriptions au chômage permettent d’avoir une bonne vision de la santé économique du pays.

Demande d’inscriptions au chômage aux USA

Dès lors que le nombre d’inscriptions au chômage commence à augmenter, nous avons un signal fort de ralentissement économique. Cependant ce signal ne se suffit pas à lui même et doit être confirmé par les indicateurs décrit ci -dessous.

Hausse des taux de fraude bancaire

Conséquence de la hausse du chômage, les taux de défaut bancaire grimpent. Les ménages américains qui se sont endettés pour acheter maisons, voitures et autres biens somptuaires ne peuvent plus rembourser leur crédit.

Depuis que la Réserve Fédérale publie cette statistique, chaque hausse des taux de défaut a été suivie par une récession majeure aux USA.

Taux de défaut bancaire aux USA (ligne bleue) vs. récession (zone grise)

La hausse des taux de défaut est d’ailleurs l’un des éléments qui a permis à Michael Burry de shorter, avant tout le monde, les crédits subprimes.

Assèchement de la liquidité sur les marchés

Cet assèchement de la liquidité se repère très facilement en suivant la ligne des avancés déclins (A/D Line). Si vous ne connaissez pas cet indicateur, je vous conseille de lire l’article qui lui est dédié.

Pour faire bref, l’A/D Line mesure le nombre d’actions qui participe ou non à la hausse des marchés. Cet indicateur permet de prendre la température de l’ensemble des entreprises, indépendamment de leur poids relatif dans l’indice.

Historiquement l’A/D Line atteint son sommet 6 à 12 mois avant le Dow Jones, on parlera alors de divergence baissière. Dans les faits, les gros investisseurs, voyant la fin de cycle arriver, vendent les petites capitalisations pour se replacer sur les entreprises les plus solides, les blue-chips.

On parlera alors de phénomène de distribution, décrit par Charles Dow au début du 20è siècle dans sa célèbre Théorie de Dow.

Corrélation entre durée de divergence de l’A/D Line et baisse des marchés

Ce graphique met en relation durée de la divergence (en mois) et krach boursier (en pourcentage). On constate que dès lors que la divergence de l’A/D Line dépasse les 3 mois, il y a un fort risque de bear market.

Valorisation excessive des marchés

Contrairement à l’idée reçue, une valorisation excessive des marchés ne doit pas être considérée comme un signal potentiel de krach boursier. En effet, les marchés peuvent rester sur-évalués et continuer de grimper) pendant des mois, avant que la bourse ne chute brutalement.

PER du S&P500 de 1981 à aujourd’hui

Les indicateurs fondamentaux de valorisation, tel que le Price Earning Ratio, peuvent être comparés à la quantité de poudre stockée dans une armurerie. Plus le PER est élevé et plus l’armurerie sera remplie de poudre.

Mais tant qu’il n’y a pas d’étincelle, aucune raison pour que les marchés explosent (à la baisse) !

La cassure d’un support majeur

L’étincelle viendra de la cassure d’un support graphique majeur.

Dès lors que les indicateurs précédemment cités sont passés au rouge, vous devez devenir extrêmement attentif quant à l’évolution des marchés. Tracez les supports graphiques majeurs sur vos graphiques boursiers.

Comment profiter de la chute de la bourse ?

Votre faisceau d’indices vous indique que les marchés vont s’effondrer, vous devez donc vendre vos positions acheteuses (actions, OPCVM/SICAV et ETF).

Pour les salariés qui possède un Plan d’Épargne Entreprise (PEE), je vous conseille également d’arbitrer vos avoirs vers des fonds monétaires.

Si vous possédez des assurances vies avec des unités de comptes, je vous conseille de les arbitrer vers des fonds euros, voir même de demander leur rachat.

Maintenant que vous avez mobilisé l’ensemble de votre cash, vous êtes prêt à affronter la tempête qui arrive.

Acheter de l’or ?

Dans les journaux, il est communément admis que l’or est une valeur refuge en cas de krach boursier. Mais lorsque l’on regarde le cours de l’or, on constate qu’en période de récession, le prix de l’once ne monte que très peu.

Cours de l’or depuis les années

En période de krach, il n’est donc pas très rentable d’acheter de l’or. Sans compter que votre or physique vous coutera de l’argent pour être stocké en sécurité (coffre fort). Les commissions à l’achat et à la vente ainsi que les taxes spécifiques réduiront vos plus values.

Vendre à découvert les marchés

La meilleure solution pour profiter d’une baisse des marchés consiste à accompagner le mouvement (suivre la tendance) et pour cela, il convient de mettre en place des stratégie de vente à découvert.

Le plus simple consiste à shorter l’ensemble du marché. Vous pourrez ainsi acheter des ETF inverse, type BX4. Ce fond réplique les variations du CAC 40 Gross Return avec un effet de levier de 2. Ainsi si le CAC40 GR baisse de 2% dans la journée, votre ETF sera quant à lui en hausse de 4%. Au contraire si le CAC40 GR gagne 2%, votre ETF perdra 4%, c’est mécanique !

Mais si vous repérez un secteur particulièrement en difficulté, comme les banques en 2008. Vous pourrez shorter directement les sociétés via le SRD ou des contrats CFD.

Profiter de la hausse de la volatilité

Pour les investisseurs un peu plus aguerris, il est possible de profiter de la hausse de la volatilité propre aux périodes de krach pour gagner de l’argent.

En effet le prix d’une option ou d’un warrant dépend notamment des niveaux de volatilité implicite du sous-jacent.

Cours du Vix, mesurant la volatilité du S&P 500

L’investisseur pourra alors acheter un Put avec une échéance de 3 à 6 mois légèrement en dehors de la monnaie. Le prix de l’option se valorisera doublement :

  • hausse de la valeur intrinsèque (cours qui baisse)
  • hausse de la valeur temps (augmentation de la volatilité)

De plus, l’investisseur pourra prendre un fort effet de levier tout en maitrisant son risque, puisque sa perte maximale est égale à la prime payée.

Étude de cas : la crise des subprimes (2008)

La crise des subprimes aura été un cas d’école à trader. Pour shorter les marchés, vous n’aviez pas besoin d’avoir vu la bulle spéculative sur l’immobilier US, ni même la fragilité des banques investis dans des produits financiers qu’elles ne comprenaient pas.

En revanche, un suivi rigoureux de ces quelques indicateurs vous auraient permis de vendre vos positions la première semaine de janvier 2008, quelques jours avant que la Société Générale n’annonce une fraude à 5 milliards d’euros (l’affaire Kerviel).

Acte 1 : la courbe des taux

La courbe des taux montre des signaux d’inversion dès janvier 2006. Ce signal arrive toujours très tôt dans le cycle économique, en moyenne 12 à 18 mois avant le début d’une récession majeure.

Inversion courbe des taux en 2006

Acte 2 : hausse des taux de défaut

Deuxième semestre 2006, un nouvel indicateur tourne au rouge. Les taux de défaut bancaire (tous types de prêts confondus) augmentent. Les défauts vont s’accélérer l’année suivante.

Hausse des taux de défaut dès 2006

Acte 3 : dégradation du marché de l’emploi

Au second semestre 2007, les statistiques du chômage américain commencent à se dégrader.

Nous avons là notre troisième signal d’alerte sur les marchés.

Acte 4 : la liquidité se réduit sur les petites entreprises

Mais nous attendons toujours que les gros investisseurs signent la fin de la partie. Que la liquidité se réduise sur les petites valeurs.

La ligne des avancées/déclins va faire un sommet début juin 2007 alors que le Dow Jones 30 va grimper jusqu’à la mi-octobre 2007. Nous avons ainsi une divergence baissière significative de 4,5 mois !

Acte final : la rupture de la trendline haussière

Tous les éléments sont en place pour que les marchés krachent, reste plus qu’à attendre le fameux signal chartiste. La rupture d’un support majeur indiquant que les acheteurs ont totalement abandonné le marché haussier.

Depuis mi-2006, une ligne de tendance haussière s’est formée. Le S&P 500 rebondira plusieurs fois sur ce support avant qu’il ne finisse par céder fin 2007. La rupture de ce support accompagnée par une inversion (à la baisse) de la moyenne mobile à 30 semaines signera la fin du marché haussier.

Entre la dinde de Noël et le champagne du Nouvel an, il ne fallait pas rater ce signal chartiste marquant le début du bear market.

Support (ligne noire) sur le S&P 500

Les investisseurs pouvaient alors liquider la totalité de leur portefeuille boursier pour se replacer à la vente. En achetant un simple ETF BX4, vous pouviez alors doubler la valeur de votre portefeuille, pendant que les grands indices boursiers perdaient plus de 50% de leur valeur.

Comportement du BX4 pendant la crise des subprimes

A quand le prochain krach boursier ?

Cette méthode d’investissement n’a rien de nouveau, il ne s’agit que d’une compilation d’indicateurs techniques existants depuis des dizaines d’années.

Et ils ont permis de détecter tous les grands marchés baissiers depuis plus de 100 ans ! Mais ne me croyez pas sur parole, backtester ces indicateurs par vous même.

Pour détecter la prochaine crise financière, je vous conseille de suivre ces quelques indicateurs à minima 1 fois par mois. Dès qu’un de ces indicateurs montrent des signes de faiblesses, il convient d’adopter un suivi plus hebdomadaire pour ne pas rater la chute des marchés.

Vous pouvez également vous inscrire à ma newsletter (ci-dessous) pour être informé de toute faiblesse des indicateurs techniques !

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  1. Les médias ne parlent que de la courbe des taux mais comme tu le soulignes, il y a d’autres indicateurs économiques et financiers qui permettent de timer les crash boursier !

    Cet article est vraiment très complet, good job !

  2. Très intéressant cet article mais j’aimerais vérifier les indicateurs sur d’autres krachs.

    Ou est-il possible de consulter la ligne des avancées/déclins sur un grand historique ?

    1. Vous pouvez consulter l’historique de l’A/D Line (depuis le début du siècle précédent) sur StockCharts. Les graphiques sont gratuits de 1990 à aujourd’hui. Payant pour les données avant 1990.

      Voici le lien de l’A/D Line telle que présentée dans l’article http://schrts.co/eUaxXbWn

  3. Bonjour,

    J’ai vraiment aimé votre article, il est très intéressant.
    La bourse, j’ai eu beaucoup de mal au début. Maintenant c’est plus facile.

    1. Merci robert pour votre commentaire !

      Effectivement au début, il y a un gros coup d’entrée pour se former. C’est notamment pour cela que j’ai créé le blog : partager avec les débutants pour qu’ils évitent de faire trop d’erreurs.

    1. Merci beaucoup pour votre commentaire André (qui était tombé dans les spams).

      J’essaye de m’inspirer de votre blog et chaine youtube pour améliorer mon modique blog.

      Alexandre

  4. Excellent article Alexandre,

    Personnellement j’envisage de rester investi à 100% même en cas de krach. Par contre je couvre mon portefeuille afin de pouvoir récupérer des liquidités qui pourront ensuite être réinvesties.

    1. Merci pour ton commentaire Le Petit Actionnaire !

      Effectivement il faut penser à la stratégie à adopter en cas de Krach avant qu’il ne se produise, sinon on risque d’être emporté par ses émotions (et la psychologie des foules).

  5. Bonjour !
    Et merci pour ce super blog, que j’ai trouvé très très instructif pour les débutants qui veulent comme moi commencer à investir en bourse.

  6. Remarquable, top, mieux qu’excellentissime, un authentique morceau d’anthologie boursière. Et un des, si pas LE post, le plus utile en la matière sur lequel je sois tombé en un quart de siècle de navigation sur le web ! Soyez en remercié.

    Et pour être de ceux qui, mails et SMS à l’appui peuvent prouver avoir su anticiper les krachs des subprimes* et l’actuel**, vous pourrez admettre que cette appréciation est émise à partir de quelques notions du sujet.

    On attend avec impatience que vous le complétiez de l’étude du cas 2020.

    * Non grâce à l’épatante et fort cohérente batterie d’indicateurs que vous proposez ici et dont j’aurais rêvé disposer à l’époque. Mais juste parce qu’ayant réalisé que le mode de pricing des dérivés menait à un accident inévitable, tout en ignorant subprimes et CDS je me suis mis à observer le marché lorsque les prix de l’immobilier US sont devenus déraisonnables, le signal ultime m’ayant été fourni par le taux de défauts sur les cartes de crédit.

    ** Cette fois ce furent essentiellement PER sur fond de rachat massif d’action compensant l’absence de croissance de la productivité, dettes, inversion de la courbe des taux, indicateur de récession de la FED, taux de défaut des cartes de crédit et, cerise au cyanure sur le gâteau à l’arsenic, l’épidémie chinoise dont l’ampleur m’a convaincu sans mérite qu’il s’agissait du probable cygne noir qui signait l’urgence d’affaler la toile (tout en cash).

    1. Merci pour votre commentaire béotien!

      Le krach 2020 n’est comparable à aucun autre. Ce sont les gouvernements, qui par leur manque d’anticipation, ont décidé de plonger l’économie mondiale dans une récession. Juste avant le krach, nous avions cependant quelques signes avant-coureur (début d’une phase de distribution) mais trop faible, pour que je les prenne aux sérieux.

      Avec du recul et en relisant mon analyse de début mars, je pense que j’ai fait un choix rationnel en conservant mes positions longues. Tout au mieux, j’aurais du prendre une couverture à bas coût : put OTM ou un ETF sur le Vix.

      En période de krach, comment travaillez vous les marchés ? Vente à découvert, accumuler du cash ou achat progressif d’actions ?

  7. Je vous propose de remplacer le titre « Hausse des taux de fraude bancaire » par « Hausse des taux de défaut bancaire »… Lapsus ?

    1. Bonjour CBO,

      Non ce n’est pas un lapsus, je fais juste référence au film The Big Short qui parle des taux de fraude bancaire.
      C’est d’ailleurs grâce à ce film que j’ai eu l’idée de rajouter cette statistiques dans mon suivi.

      Alexandre

  8. Bonjour,

    Merci pour votre excellent blog que je viens de découvrir.
    le CFNAI-MA3 inférieur à -0.7 pendant 2 trimestres ne suffit-il pas à lui-seul à considérer que l’économie US est en récession ?
    Je suis très investi en LQQ et le BX4 était ma planche de salut en cas de récession. Malheureusement, il a été interdit de l’utiliser. Existe-t-il une alternative?
    Bien cordialement

    1. Bonjour DPP,

      Je ne connais pas particulièrement le CFNAI mais en regardant rapidement l’historique, je vois qu’il a été pendant plusieurs mois négatifs lors des 10 dernières années. Et pourtant, pas de récession. Les indicateurs de participation sont plutôt excellents donc, le krach est derrière nous.

      L’interdiction de short a été levée par l’AMF le 18 mai. Donc vous pouvez toujours l’utiliser.
      Solution de contournement à une éventuelle interdiction de l’AMF : le DSP5 (LU1327051279) qui réplique à la baisse le S&P500 avec un levier2.

      Alexandre

  9. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant !
    Pouvez vous m’inscrire a votre newsletter?
    Votre suivi m’intéresse beaucoup evidement…
    Merci

  10. Hello,

    Un oubli de taille, il me semble: les ordres « stop loss ».
    Bien qu’imparfaits en cas de gaps (le cours peut tomber directement bien plus bas que le seuil de vente fixé), ils permettent de sauver quelques meubles.

    Steve.

    1. Je suis assez partagé sur l’utilité des stop loss. Pour des opérations très spéculatives ou avec du levier, pourquoi pas.
      Maintenant pour du long terme, on a toutes les chances de venir taper un stop sur un excès de pessimisme (comme en 2018 ou 2020), sur les points bas.

      Bref, à long terme, je ne mets pas de stop. Cependant, je réévalue en permanence la pertinence de mes investissements et les risques associés.

      Alexandre

  11. Bonjour,

    Un grand merci pour l'ensemble de vos articles et pour toutes les infos que vous nous partagez!

    Pouvez vous m'inscrire à votre newsletter svp ?

    Cordialement,

    Benjamin

  12. Bonjour,
    je ne suis pas une experte de la bourse (je débute), mais je trouve cet article qui s'appuie sur une analyse approfondie et de qualité rassurant pour envisager démarrer à investir à moindre risque. Merci beaucoup.
    Si vous pouviez également m'inscrire à votre newsletter.

  13. Je vends le LQQ comme en 2018 deux fois conflits politique ou lorsque il est surévalué 2022 et dans des cas précis:(ex. conflits) j’utilise le BX4 opération hasardeuse à surveiller de près.

  14. Je partage l'avis de Béotien : un des tous meilleurs articles que j'ai pu lire sur l'investissement en bourse (si ce n'est le meilleur).

    Bravo pour ce travail de synthèse, cette clarté et merci pour le partage.

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